La Mésopotamie : Le croissant fertile partie 1/2
Le croissant est un espace ouvert, au carrefour des continents asiatique, européen et africain. Il est délimité à l’ouest par la côte méditerranéenne et à l’est par la chaîne du Zagros qui sépare l’Irak du plateau iranien; au nord il est bordé par la chaîne du Taurus qui s’étend au sud-est de l’actuelle Turquie, au sud par les marges septentrionales du désert d’Arabie et par les eaux du golf arabo-persique.
Durant les derniers dix milles ans, cette zone a subi quelques variations climatiques sans grand bouleversement: phase de sécheresse, d’humidité, climat aride et d’instabilité du cours des fleuves.
Les peuples
Les peuples qui y résident parlent majoritairement les langues sémitiques. Les langues sémitiques sont un groupe appartenant aujourd’hui à l’arabe et l’hébreu actuel. Elles se distinguent entre autre par leurs racines trilitières (composée de 3 consonnes). Ces peuples cohabitaient avec d’autres populations parlant d’autres langues.
La naissance de l’agriculture
Depuis la nuit des temps, le régime alimentaire des hommes étaient la chasse, la cueillette et la pêche. Puis l’apparition de l’agriculteur et de l’élevage entraîna la sédentarisation des populations.
Ceci permit à l’homme de maîtriser et de changer son rapport avec son environnement comme le souligne l’archéologue Jean-Paul Demoule : “les chasseurs-cueilleurs se pensaient comme une espèce animale parmi les autres, au Néolithique, l’homme se dénature pour se penser comme distinct du reste du vivant.”
Le Croissant fertile fut avec la Chine, l’un des plus anciens lieux de naissance de l’agriculture. La mise en place de l’agriculture a été progressive, étalée sur plusieurs milliers d’années. Elle coexistait avec les cueillettes de céréales sauvages. En effet au début, ils cultivaient certains produits pour combler certaines lacunes saisonnières de la chasse et de la cueillette. Les scientifiques sont unanime sur le fait que l’apparition de l’élevage et de l’agriculture n’étaient pas dus à un besoin purement économique.
La progression de la culture néolithique fut discontinue dans le temps. En effet il y’eu une alternance entre des phases de progression, de régression, de stagnation en fonction des périodes climatique.
Les communautés agricoles
Vers 10 000 avant notre ère, commença les premiers signes de la révolution agricole. Tout d’abord au Levant en Palestine puis dans les collines du croissant fertile, tout en progressant vers le Taurus. Les premières récoltes fut l’orge, le blé, des légumineuses (pois et lentille). Puis la culture d’arbre fruitier comme le palmier dattier.
L’élevage débuta avec l’élevage des chèvres et des moutons (pour le lait, la viande, la laine et le cuir). Puis les porcs, les bœufs, et bien plus tard les ânes.
Vers 7000 ans, émergea les premières productions de céramique. Grâce aux fouilles archéologiques, on constata la production de jarres, des plats ou des pots chargés de décors sophistiqués. Puis avec l’évolution de la technique de poterie, il y’eu une production à la chaîne en délaissant petit à petit l’art du décor.
A partir du VIIe-VI millénaires, on observe une diversification et une différenciation de modèles régionaux, qui amènent à distinguer les différentes “cultures”.
Source:
Wikipédia
La Mésopotamie de Bertrand Lafont, Aline Tenu, Francis Johanna et Phillipe Clancier, édition Bélin.
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