mythe de sésé

Le mythe de Sésé : L’origine de la guerre entre les Arawaks et les Caraïbes


Il y avait jadis un Indien Arawak qui recommanda à sa fille Sésé de ne pas se baigner dans un bassin de la rivière quand elle n’était pas bien portante. Un jour, Sésé, oubliant le conseil, alla s’y baigner alors qu’elle était indisposée. Or, dans ce bassin vivait un serpent ” tête chien ” qui, s’emparant de la fille, la rendit mère.

Cependant, cet animal se transformait en homme chaque nuit, et la fille pris l’habitude d’aller le rejoindre près de la rivière, à l’insu de ses parents, lorsque le jour était tombé. Sésé mit un enfant au monde dans la case de sa mère et bientôt, chaque nuit, ce petit pris ses ébats dans le bassin avec son père. Lorsque le jour paraissait, tous rentraient au carbet, le serpent étant caché dans le ventre de Sésé.

Le frère de celle-ci se demandait depuis longtemps pourquoi Sésé avait des graines de balata sans hache pour couper. Un soir, il la suivit: elle se dirigea vers un gros pied de balata où elle s’arrêta, alors le serpent sorti de son ventre, monta à l’arbre, puis, soudain transformé en homme, secoua les branches pour en faire tomber des graines.

Tout ceci fâcha le jeune home qui décida de tuer le serpent, ce qu’il fit le lendemain au moment où l’animal montait de nouveau dans l’arbre; Il le coupa en mille pièces. Sésé, toute peinée, ramassa jusqu’aux plus petit morceaux; elle les enterra et les recouvrit de feuilles.

Quelques lunes après, tandis qu’il chassait de ce côté, son frère entendit venir un grand bruit qui s’arrêta où le serpent était enterré; s’étant approché, il trouva là quatre cases pleines d’indiens: c’était les fils du serpent de Sésé qui furent les premiers Caraïbes. Ceux d’une case étaient content de voir leur oncle Arawak, mais ceux des trois autres cases étaient fâchés parce qu’il avait tué le serpent. Toutefois, les chefs conseillèrent de ne pas tuer leur oncle.

Caraïbes et Arawaks échangèrent des cadeaux et vécurent comme des amis jusqu’au jour où Sésé , devenue vieille et toujours inconsolée, dit aux Caraïbes ses fils de tuer un petit Arawak pour venger le serpent. Ainsi fut fait. Mais les Arawaks tuèrent un petit Caraïbe. C’est comme cela que commença la guerre entre les Caraïbes et les Arawaks qui sont ennemis jusqu’à aujourd’hui.

Extrait de J.B. DELAWARDE, Les derniers Caraïbes, leur vie dans une réserve de la Dominique.


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Je n`oublierai jamais la manière dont le monde s`est ouvert quand ma mère nous a offert notre premier ordinateur avec une connection internet.

À l`époque c`était une revolution pour une jeune ado caribéenne qui n`avait pas vraiment voyagé. Maintenant tout le monde a accès à l`information et pourtant nou pa ka pran tan-an pou fè tounen lespri nou.

Nous n`avons plus besoin de trimer dans notre jardin créole pour faire pousser notre manjé. Tuer le cochon ou les poules le samedi pour avoir notre stock de viande. Ni prendre des sentiers battus pour nous rendre à l`école.

On peut dire que certains aspects de note vie sont plus facile, est ce pour autant nous utilisons ce temps libre pou fè tounen lespri nou ?

Malheureusement pour beaucoup awa sé yen ki pété bonb. An lafèt, wélélé ki pa ka fini. À l`heure actuelle, nous avons l`opportunité de faire les deux. Hélas, nous ne savons plus doser pour un certain équilibre.

C`est donc par cette gymnastique de l`équilibre que tourne cette page. Des posts/story pour la réflexion et d`autres pour le bordel. Mé menm lè ou ka pété bonb fok ou konprann sa ki ni déyè sa.

Mi sé sa...

#fokousav
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