Le Kougang, une danse mystique
En plus d’être une danse traditionnelle c’est une confrérie mystique réservée à certaine famille seulement dans la communauté Bamiléké. Elle se danse de père en fils.
Pour créer le Kougang dans sa concession, il faut au préalable avoir une très grande famille qui puisse être des membres, en plus il faut être un notable ayant atteint le grade de Mèkui.
A l’origine, les Mèkui étaient des guérisseurs et étaient même les seuls traitants du village. Se sont eux qui faisaient accoucher les femmes, et réalisaient tous autres soins.
Le Kougang ne connaît pas le Djidjeug qui est en principe le jour de repos chez les Bamiléké, le jour où aucune musique ne doit ni ne peut être joué. Le Kougang peut transgresser cette loi sans aucune crainte.
Le Kougang se joue et se danse à l’occasion des funérailles des autres membres, à la seule condition de les inviter et de prévoir ce qu’il faut. Le Kougang peut se danser n’importe où dans le pays sur demande d’un membre et après examen de la confrérie concerné.
Leur tenue est appelée Kwoueu kougang. Cette tenue est composée d’une longue robe noire, le masque sur la tête couvrant toute la figure et la nuque se masque est prolongé par des cordes tissées à base de fibres de cheveux humains ou de mèches qui s’allongent sur tout le corps. Sur le masque crânien il y a des cornes. Le nombre de cornes exprime le degré de puissance.
Lors de la danse, nul n’a le droit de les regarder dans les yeux de peur de tomber aveugle. Leurs instruments de musiques sont constitués de deux tambours, un grand et un petit ; un tam-tam ; et le Tchouag.
On raconte que le Kougang est capable de planter un bananier, de le faire grandir, et de faire mûrir son régime, puis le faire consommer en l’espace de quelques minutes. Nul ne doit savoir qui est dans le Kougang s’il ne l’est lui-même, certains membres toutes fois d’un grade élevé ou chef d’une confrérie de Kougang peuvent danser sans masque.
Par exemple, lors des funérailles d’un grand notable à Bapa au Cameroun, un danseur de Kougang appelé Takoug a enlevé son masque, les autres membres l’on attachés sur place de manière mystique, sans corde et sans le toucher. Pendant des heures il est resté sur place sans pouvoir bouger sur la pluie comme sur le soleil. Après l’avoir ainsi puni les autres membres se sont décidés à le libérer.
Source:
–Akim Pascal Noukimi
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