Gad-kò
Un gad-kò est une pochette en tissu à l’intérieur de laquelle sont placées des médailles, des prières, plantes, fèves, etc que l’on porte sur soi. En rège général, la pochette est suspendu au cou par une corde de mahot, car cette plante écarte les maladies. Celui qui tente de l’ouvrir risque des ennuis car c’est une sorte d’amulette protectrice.
A l’époque de l’esclavage, on les appelait des mackandals et les esclaves en portaient pour se protéger des sorts. Selon un article du dictionnaire encyclopédique Désormeaux : “Dans leur composition entraient de l’encens, de l’eau bénite, de petits crucifix, du pain bénit de Noël et de la cire de cierge pascal”.
Presque tous les nègres ont des garde-corps, tel que bout de coton- qu’un sorcier leur vend bien cher-, ou d’autres bagatelle qui, par elles-mêmes sont indifférentes, mais qui sont dangereusement car c’est c’est le premier pas vers la profanation, le sacrilège, les empoissonnements.
La seconde espèce de garde-corps qu’ils regardent entre eux comme pratique magique- dont ils se cachent avec grand soin- est un paquet préparé mystérieusement avec les os de cimetières, des clous et des racines pilées.
Jacques Courtin, procureur et notaire général de Saint-Domingue
Les racines ayant séjourné dans le monde souterrain, sont chargées de sens et de forces délétères. Parties inconnaissables du végétal, en contact permanent avec le monde souterrain qui est aussi celui des morts, elles ne peuvent que posséder de redoutables pouvoirs de nuisance. Seuls des quimboiseurs qualifiés s’autorisent à les manipuler.
On distingue, plusieurs sortes de garde-corps : fèves, fruits, plantes ou parties de plantes.
Mais dans la plupart des cas, les protègements sont des bijoux, des médailles accompagnées de chaînes du même métal. Lors d’une déveine, nos mères antillaises nous recommandent avec zèle de porter notre médaillon de baptême. En effet, n’est il pas vital aux Antilles que l’enfant porte une chaîne et une médaille en or lors de son baptême? Peut-on y déceler une certaine revivance de cette pratique adaptée au christianisme ?
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