Kassav: les 40 ans
L’aventure a commencé lorsque Pierre-Edouard DECIMUS, vieux routier de la musique antillaise, membre du groupe Les VICKINGS, décide de concevoir une nouvelle démarche musicale avec Freddy MARSHALL. Ils font appel à Georges DECIMUS, frère de Pierre Edouard, et Jacob DESVARIEUX à l’époque guitariste et arrangeur, plutôt amoureux de Rock et de R’n’B.
Très attaché à la musique populaire de la Guadeloupe, Pierre-Edouard Décimus cherche à l’adapter aux techniques musicales modernes. Pour les enregistrements, ils travaillent avec de nombreux musiciens de studio, qui vont devoir réaliser ce qu’ils ont en tête. C’est d’abord expérimental. Les rythmes d’origine, venant essentiellement du Gwoka, serviront de base à la musique dont ils rêvent. Kassav est donc un concept avant d’être un groupe. Une réflexion, un désir de progression, un retour aux sources.
Le trio de base du groupe rentre en studio en novembre et, au début de l’année 1979, paraît le premier album de Kassav, intitulé “Love and Ka Dance”. Le groupe se formera au fur et à mesure, sous différentes formes « Soukwé kò’w » ou Kassav, avec des allées et venues de musiciens et chanteurs jusqu’en 1984. A cette époque, les musiciens antillais sont rarement professionnels : la musique est un passe-temps et difficilement un métier – «ça ne paye pas». KASSAV’ va bouleverser l’une et l’autre habitude: en se produisant essentiellement en concert, en enregistrant disque sur disque, quinze jusqu’à présent (sans compter les «live») sous le nom générique du groupe, et plus de trente albums solos de ses membres.
En conquérant un public de plus en plus vaste et fidèle, le groupe fondateur du ZOUK rend orgueil et considération à la musique et aux musiciens antillais, dans la Caraïbe comme en France où beaucoup de jeunes, loin de l’île de leurs parents, peuvent enfin s’identifier à un groupe, une culture. Les premiers albums du groupe, considérés à l’époque par les majors français comme étant trop « ethniques » sont produits par divers producteurs de musique antillaise, et distribués généralement par Sonodisc.
De 1984 à 1987, Kassav est sous le label GD Productions de Georges Debs, disquaire à la Martinique, et distribué par Sonodisc. Cette association permet un meilleur confort financier pour la réalisation d’albums de qualité dans les meilleurs studios de Paris. La stratégie de Kassav pour installer la nouvelle tendance fut de proposer un album par an sous le nom du groupe, mais jusqu’à trois autres albums solo de ses membres. Chacun pouvait, à son aise, développer son style dans la lignée proposée par le trio de départ.
Tous les membres s’investissaient et travaillaient sur l’album en cours comme pour ceux du groupe. Les plus gros tubes du groupe sont issus des albums solo. Tous les membres du groupe se retrouvent en studio à chaque nouvel enregistrement. Et en décembre 1984, Kassav a rendez-vous avec le succès international. Avec le titre Zouk-la sé sel médikaman nou ni, de l’album de Georges et Jacob, le style musical a définitivement un nom : le ZOUK. C’est le public qui le lui avait donné, d’abord en le qualifiant de “musique de zouk” pour enfin en reconnaître le style en le nommant. Le terme « zouk » était utlisé depuis les années 60 pour parler de bal, surprise party, soirée dansante…
La musique de Kassav devenait celle qu’on entendait le plus à ce moment-là dans les zouks comme à la radio. Depuis 1985 Kassav sillonne l’Afrique et remplit les stades jusqu’à 90.000 personnes à Luanda. Lors du premier carnaval antillais de Paris, plus de 250.000 personnes sont devant la scène qui accueille Kassav sur l’Esplanade de Vincennes en France. Décembre 1986, Jocelyne enregistre son premier album solo qui sera également le premier disque d’or féminin aux Antilles.
Un de ses titres Kolé séré est repris en duo avec Philippe Lavil et reste longtemps à la deuxième place dans le Top 50 français, après Jo le Taxi. Les majors français ne peuvent plus ignorer ce groupe qui avance avec les moyens du bord, et trois d’entre elles le courtisent. CBS, qui deviendra Sony Music, « gagne » la signature avec le groupe car c’est la seule production à accepter de ne pas toucher à la musique du groupe qui avait déjà fait ses preuves. En 1987 sort le premier album “Vini Pou” puis en 1989 “Majestik Zouk” chez CBS. Ces deux albums seront disques de platine.
Tous les albums du groupe qui suivront, seront disques d’or jusqu’à l’avènement de la copie pirate. En 1988 le groupe reçoit un Award aux Victoires de la Musique, celui du Meilleur groupe français et remplit le Zénith 8 soirs de suite en y faisant 9 concerts puis 10 l’année suivante. Le groupe rompt avec Sony Music en 2002, et Patrick Saint Eloi quitte le groupe cette même année pour faire cavalier seul.
Georges qui a quitté le groupe en 1991, sera remplacé par Frédéric Caracas, Guy N’Sangué et Stephane Castry et revient en 2004. Les membres du groupe KASSAV sont désormais producteurs et propriétaires de leurs productions. Le groupe a sillonné le monde et ça continue : îles de la Caraïbe et du Pacifique, Afrique, URSS, Japon, USA et Canada, Amérique du Sud, les distributions des CD restent difficiles et ne suivent pas la popularité du groupe, les titres sont repris dans divers pays et le Zouk en inspirent plusieurs.
Les brésiliens inventent une danse le Brasazouk, et bien d’autres créent des musiques à partir du zouk jusqu’à tenter d’ôter à Kassav la paternité du style…. En fait, ça a commencé il y a 30 ans dans deux petites îles de la Caraïbe, la Guadeloupe d’abord, puis la Martinique….
Evènements importants
1985 : Premier concert au Zénith de Paris (8000 personnes)
1986 : Premier disque d’or de la musique antillaise, pour l’album de Jacob DESVARIEUX et Georges DECIMUS « Yélélé » remis lors d’un concert en Guadeloupe devant 40.000 personnes
– 4 concerts au Zénith de Paris – Plus de 250.000 personnes au concert du groupe au 1er carnaval antillais de Paris (Pelouse de Reuilly, Vincennes) 1987 : Concert à Baillif en Guadeloupe, plus de 70.000 personnes
– 7 concerts au Zénith de Paris 1988 : A New York, Miles Davis vient écouter le groupe lors d’un concert et le mentionne dans sa biographie, considérant le Zouk créé par Kassav comme étant la musique du futur.
– 90.000 personnes au concert de Luanda, Angola
– 9 concerts au Zénith de Paris 1989 : Premier disque de Platine de la musique antillaise remis à la Guadeloupe au Centre des Arts.
– Kassav est le premier groupe noir à se produire en URSS, à Leningrad, trois soirs de suite.
– 10 concerts au Zénith de Paris 1991 : Georges DECIMUS quitte le groupe, Frederic CARACAS le remplace.
– 6 concerts au Zénith 1992 : Le groupe tourne dans le film d’Euzhan Palcy « Siméon » une fable avec en trame l’histoire fiction du groupe.
1993 : 6 concerts au Zénith 1995 : Remaniement des musiciens et changement de manager. 1996 : Jocelyne et Jacob sont nommés Officier dans l’Ordre du Mérite au Sénégal par le président Abdou DIOUF pour leur contribution à un programme en faveur des enfants sénégalais.
1998 : Paris Bercy pour Amnesty International
1999 : Jocelyne devient Chevalier dans la Légion d’Honneur en France, pour ses actions en faveur d’un monde meilleur.
– 20 ème anniversaire du groupe à Bercy, deux concerts avec plus de 34.000 personnes.
– 30 ème anniversaire du groupe au Stade de France. AWARDS ET TROPHES 1988 : Best Group – Victoires de la Musique, France
1989 : Best Group – Francophonie, Quebec – Canada
1990 : Best performing Group – African Referendum of RFI, France
1993 : Best Zouk Group – West Indies Awards, New York – USA / Best Group – Africar Awards, Abidjan – Ivory Coast
1994 : Best Group – Curacao / Best Concert – Curacao
1997 : Best Group – Africar Awards, Libreville – Gabon
1999 : Best Performing Group – Music Awards, Martinique
2001 : Prix SACEM Guadeloupe du Meilleur zouk
2007 : Grand Prix SACEM France des Musiques du monde et traditionnelles.
Mes chansons préférées
Je suis une très grande fan de Patrick Saint-Eloi, sa voix est juste magnifique
Ps: j’ai essayé de traduire pour ceux qui ne parle pas créole avec un petit commentaire sur l’interprétation de la chanson. Car mine de rien par leurs musiques ils dénonçaient des causes qui méritent toutes notre attention.
Paroles de Ola ou yé de Patrick Saint-Eloi
Lè’w vini kité le péyi, ou té alé chèché lavi, Oooh,
(Quand tu viens de quitter le pays, car tu voulais chercher/connaître la vie)
Ou bien vwè tou sa yo raconté’w,
(Tu as bien vu tout ce qu’on t’a raconté)
Sé pa té toujou vérité, ooh,
(Que ce n’est pas toujours la vérité)
Aie aie attention, aie aie illusion, sa mové(2fois)
(Aie aie attention, aie aie illusion, c’est mauvais)
On série de séparation, brisé tout’ on génération,
(Une série de séparation, qui a brisé toute une génération)
Et si vou menm pa té pati, ou pa té ké pé di jodi, yeah eh eh
(Et si toi même tu n’étais pas partis, tu n’aurais pas pu le dire aujourd’hui)
Aie aie attention, aie aie illusion sa mové,
(Aie aie attention, aie aie illusion, c’est mauvais)
Mwen té anvi bougé, bougé pou pé compwand, pou pé compwand lavi,
(J’avais envie de bouger, bouger pour je puisse comprendre, pour que je puisse comprendre la vie)
Pa ka rivé compwand sa(4fois) pa ka rivé …
(Je n’arrive pas à comprendre sa, je n’y arrive pas)
Ola ou yé Eva, mwen bizwen vwè’w O Eva, Ola ou yé Eva,
(Où tu es Eva, j’ai besoin de te voir O Eva, où tu es)
Nou kwè i pati, …
(Nous pensons qu’elle est partie)
Si ou pati Eva mwen ké ba’w cou O Eva, Ola ou yé Eva La la la la lalala, lalalalalalalala lalalala lalala …
(Si tu es partis Eva, je vais te donner des coups Eva)
Ola ou yé Eva … Yo kité ‘y pati … NAN
(Où tu es Eva, on l’a laissé partir)
Ah ! Tou lé jou bon Dié fè jou,
(Ah! Tout les jours que le bon Dieu fait)
Pou mwen pé enmé’w pli fo,
(Pour que je puisse t’aimer plus fort)
Sé pa jodi la, ou té pé sa fè mwen sa,
(Ce n’est pas aujourd’hui, que tu vas me faire sa)
Menm si’w fè le tour du monde,
(Même si tu fais le tour du monde)
Ou ké bien viré on jou,
(Tu vas bien revenir un jour)
An ba soley la, sé la, mwen ké atten’ vou, (2fois)
(Sous le soleil, c’est là que je vais t’attendre)
Ola ou yé(fois 2), an bizwen vwè’w(2fois)
(Où tu es, j’ai besoin de te voir)
Eva, pé pa compwand’sé sa ka rivé mwen,
(Eva, je n’arrive pas à comprendre ce qu’il m’arrive)
Pa jodi la, ou té pé sa fè mwen sa, ooh Eva, Eva …
(Ce n’est pas aujourd’hui, que tu vas me faire sa)
Eva, O Eva …
Di mwen sa pou fè pou mwen pé touvé’w,
(Dis moi ce que je dois faire pour que je puisse te trouver)
Di mwen sa pou fè pou mwen pé tchimbé,
(Dis moi ce que je dois faire pour que je puisse t’enlacer)
Eva …
Commentaire
Le début de la chanson parle du Bumidom:
Les Dom connaissent une explosion démographique, et une volonté d’indépendance se fait entendre. Le gouvernement craint des révoltes.
L’ex-premier ministre et député de la Réunion Michel Debré a alors l’idée de faire venir les jeunes ultramarins dans l’Hexagone. En 1963, le Bumidom est créé.
On promet aux Domiens un bel avenir dans l’Hexagone, avec formation et emploi à la clé. Le billet aller est financé par le Bumidom. Mais à l’arrivée les espoirs sont souvent douchés. Les emplois sont en bas de l’échelle, les Domiens découvrent l’isolement, la précarité… et la discrimination.
Petit à petit, le Bumidom est contesté. En 1968, son antenne parisienne est saccagée, sur les murs des inscriptions sont taguées: “A bas l’impérialisme français et ses valets. Vive les Antilles libres“.
Et le reste de la musique parle de la jeunesse qui cherche ailleurs un soleil qu’il y a déjà chez eux, envie de voir le monde. Eva est partie faire le tour du monde mais il dit qu’il l’attendra parce qu’il sait qu’elle reviendra. Cela sous-entend une désillusion à la clef selon son avis.
Parole An Ba Chen’n La
Byen souvan nou ka pati lwen lwen péyi-la
(Bien souvent, nous partions très loin du pays)
Pou nou menné mizik an nou alé
(Pour que nous puissions emmener notre musique où nous allons)
I ja lè pou lè mond savé
(Il est l’heure pour le monde sache)
Kè lézanti-y ka ègzisté
(Que les Antilles existe)
Ké sé lanmou ki ka komandé nou
(Que c’est l’amour qui nous commande)
Asi po an nou ni solèy
(Dans le port, nous avons le soleil)
Adan tchè an nou ni tanbou
(Dans notre coeur nous avons le tambour)
Farinn manyôk épi koko épi chalè
(Farine manioc et du coco et de la chaleur)
I ja lè pou lèmond savé
Kè lézanti-y ka ègzisté
Ké sé lanmou ki ka komandé nou
E tou piti tou piti la (djous) ba yo-y konsa (djous)
A tou piti tou piti la (djous)
Ni on sèl solèy ni on sèl lalinn
(Il y a qu’un seul soleil, une seul lune)
E ni on sèl Kassav’ osi (qu’on se le dise!)
(Et qu’il y a un seul groupe Kassav)
Van-la van-la ja ka touné
(Le vent est entrain de tourner)
Zouk pwan on nôt dirèksyon
(Le zouk a pris une autre direction)
pou esplozé pou inondé lèmond antiyé
(Pour exploser, pour inonder le monde entier)
Sa sé le zouk (e)
On va danser ay
E lé lé lé lé lé lé lé
E lé lé lé lé lé lé lé
Papayapalap papayapalap
E lé lé lé lé lé lé lé
E lé lé lé lé lé lé lé
Papayapalap papayapalap
Yes I (yes I)
Yes I (yes I)
Yes I (yes I)
Yes I (yes I)
Hé hé ho ho
E lé lé lé lé lé lé lé
E lé lé lé lé lé lé lé
Papayapalap papayapalap
E lé lé lé lé lé lé lé
E lé lé lé lé lé lé lé
Papayapalap papayapalap
Nèg-la té ja konnèt nèg-la
(Le nègre connaissait déjà le nègre)
Menné-y dansé bôd lanmè-la
(Il l’a emmené danser au bord de la mer)
tousa pou yo té pé sa maré-yo
(Tout sa pour qu’on puisse l’attacher)
anba chenn a bato-la démaré
(Avec les chaînes, dans le bateau qui partait)
Anba chenn-la anba chenn a bato-la
Démaré
Anba chenn-la (maré) anba chenn a bato-la
Ni dé sièk bato-la rantré
(Il y a des siècles que ce bateau est rentré)
Ni sa ki pa janmé rivé
(Il y’ en a qui n’y sont jamais arrivé)
Paskè lèspwi a nou maré toujou anba chenn a bato-la démaré
(Parce que notre esprit est toujours sous les chaînes dans le bateau)
Anba chenn-la anba chenn a bato-la
Démaré
Anba chenn-la (maré) anba chenn a bato-la
Kay pasé la? hé hé
E lé lé lé lé lé lé lé
E lé lé lé lé lé lé lé
Papayapalap papayapalap
Sé la bato lagé mwen
(C’est là que la bateau m’a lâché)
Bondié mèsi Bondié
(Bon dieu, seigneur)
Poutan si zôt vlé mwen ké di zôt pouki sa mwen pé ké janmé pati ay
(Pourtant si vous voulez que je vous dise pourquoi je ne partirai jamais)
Si fô, si fô (mwen inmé-y) si fô si si fô
(Tellement fort, je t’aime tellement fort)
Sé la kè mwen apwann lavi
(C’est la que j’ai appris la vie)
Sé la kè mwen konnèt lanmou
(C’est la que je connais l’amour)
Asi on pié fwomajé
(Sur l’arbre fromager)
Non aw é non an mwen té ja maké ha
(Ton nom et mon nom étaient déjà marqué dessus)
Anba chenn-la (maré) anba chenn a bato-la
Démaré
Anba chenn-la (maré) anba chenn a bato-la
An ba chenn a bato-la sé la i ka menné nou
Jôdi-la mwen ké vini
woy woy woy woy woy woy
Woy woy woy woy woy woy
Anba chenn-la anba chenn a bato-la
Anba chenn-la anba chenn a bato-la
Anba chenn-la anba chenn a bato-la
Anba chenn-la anba chenn a bato-la
Commentaire
PSE nous invite à nous libérer des chaînes mentales du colonialisme et de ne pas chercher ailleurs le bonheur. Le bateau l’a déposé sur notre île et c’est sur notre île que nous devons vivre, là où nous avons grandis et avons des marqueurs de vie.
PSE dit que c’est là ou il est née qu’il veut y vivre et se libérer des chaînes du bateau qui nous a déposé sur l’île.
Asi on pié fwomajé
(Sur l’arbre fromager)
Non aw é non an mwen té ja maké ha
(Ton nom et mon nom étaient déjà marqué dessus)
Aux Antilles, le fromager est lié à l’histoire de l’esclavage. Cet arbre solide a servi à plus d’un pour se pendre et échapper à ces conditions de vie inhumaines. Les esclaves étaient persuadés que s’ils se pendaient à ses branches, leur âme pourrait voyager au-dessus des mers et retrouver celle de leurs ancêtres.
Dans tous les cas, le fort mysticisme qui entoure le fromager en fait un arbre respecté et protégé. En Afrique, il est considéré comme un arbre sacré et occupe avec le Baobab un rôle central dans beaucoup de contes où il aide le personnage principal, en se posant comme intermédiaire entre le monde des humains et le monde des esprits. C’est l’arbre qui abrite les esprits des ancêtres.
Parole de Bizness
Banco!
Ok!
Banco!
Tanpi si’w konprann an sé an mové lawon
(Tanpis si tu penses que je suis un lascars/mauvais garçon)
Paskè an lévé an géto-la
(Parce que j’ai été élevé dans le ghetto)
Sé mwen sèl ki sav sa an ja sipoté
(C’est moi seul qui sait ce que j’ai du supporter)
Bizness sé bizness par ci,
(Le business c’est le business par ici)
Bizness sé bizness par là!
(Le business c’est le business par là)
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Cho!
Dé sou pou mwen
(Des sous pour moi)
Dé sou pou vou
(Des sous pour toi)
Paskè sé la lwa en lari-a
(Parce que c’est la loi dans la rue)
Mè si’w ka konprann ke mwen paka padoné
(Même si tu crois que je ne pardonne pas)
Bizness sé bizness par là
(Le business c’est le business par là)
Tandress sé tandress par là
(La tendresse c’est la tendresse par là)
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Bizness sé bizness
Cho!
Mélé nou mélé
Mélé nou mélé
Yeah, yeah…
Consol é farin’ (?)
Fo démélé sa…
Ni sa ki ka vann lanmou
(Il y’en a qui vende de l’amour)
Dot ka péyé pou révé
(D’autre paye pour rêver)
Ni sa ka fè débouya
(Il y’en a qui se débrouille)
Pou yo pa rété atè
(Pour ne pas qu’il reste “en bas”)
Sé pa toujou lé pli jis
(Ce n’est pas toujours les plus juste)
Ka apliké la jistis
(Qui applique la justice)
Sé mélé nou mélé
(J’ai du mal à trouver les bon mots en français, le créole n’est pas toujours traduisable)
Nou mélé, nou mélé, nou mélé!
Bizness, bizness
Lésé lésé woulé
Sé bizness ka palé
Toujou tjenbé solid
Bizness, bizness
‘tansion pou pa glisé
Gadé la-w ka maché
Bwa pou nou alé
Bwa bwa bwa pou nou alé
Bizness, bizness (X4)
Woooy!!! Ay!
Lésé woulé
Toujou tjenbé-w solid
Sa ki vayan yo ké lévé lanmen
Gadé pou vwè si ou toujou adan
Pou pa koulé koulé koulé
Nou mélé nou mélé
Lésé woulé
Bay bwa pou nou alé
Nou mélé nou mélé
Soukwé-w ti bwen
Sé débouya ki ti ni
Sé bizness ka palé douvan la sosiété
Gadé la-w ka maché
‘tansion pou pa glisé!
Bizness bizness…
Lésé woulé toujou
Epi tjenbé solid…
Source:
-Kassav (site internet)
-Ma famille
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