La Fabrique à bébés
Lorsque nous étions petits, nos parents ont dû faire preuve d’ingéniosité pour répondre à cette fameuse question : comment fait-on des bébés?
C’est très simple, papa donne une graine à maman. Puis maman l’avale et hop la graine se transforme en bébé dans son ventre. Où raconter l’histoire bateau des cigognes…
Mais le petit curieux se rendra compte que mine de rien, ce n’est pas si facile de nos jours de fabriquer un bébé. À moins d’être doté des supers spermatozoïdes made in Antilles ou d’avoir un ovule réactif à la moindre pénétration des vaillants combattants.
Mais surtout pour y arriver, certains doivent traverser bon nombre d’épreuves.
En France, la communauté médicale a constater une baisse progressive de la natalité chaque année. Nous pouvons en déduire quelques facteurs d’induction :
– Les femmes font de plus en plus de carrières dans le milieu professionnel
– Le coût de la vie (qui augmente petit à petit)
– L’environnement, la pollution, les perturbateurs endocriniens etc etc (à ce rythme bientôt la fin du monde)
-La Friend-zone (encore quelques années et cela sera prouvé..)
Je me pose cette question de plus en plus sur cette problématique, car je constate dans mon milieu professionnelle, une forte augmentation des demandes d’examens d’hystérosalpingographies.
Mais c’est quoi encore ce truc?
C’est vrai que lorsqu’on est pas dans le milieu médical, on a tendance à paniquer face à ce terme élaboré.
L’hystérosalpingographie ou hystérographie est un examen radiologique qui permet (pour la plupart des cas) d’évaluer la perméabilité des trompes par l’injection de produits de contraste.
Bon nombre de lecteur vont se dire “ce n’est pas pour moi c’est un truc de femme”. Messieurs lisez car, il y a de forte de chance que Madame fasse ce genre d’examen. En effet, bon nombre de facteurs compliqueront la conception d’un enfant pour les moins chanceux (peut être vous). Donc afin d’être mieux préparés et à mieux compatir au parcours un peu rude de Madame.
L’hystérosalpingographie peut être un examen assez éprouvant. En effet, nous ne sommes pas égaux face à la douleurs. Il y a des femmes qui ne sentent rien ou très peu, ou d’autres qui hurlent de douleurs. Il y a de fortes chances que les autres patients partent précipitamment du cabinet en se disant au secours c’est quoi ce cabinet de dingue?
La procédure est normalement assez rapide. On introduit un spéculum comme chez le gynécologue. Puis on désinfecte et on place un petit ballonnet à l’entrée du col de l’utérus. Ce petit ballonnet permettra d’injecter et de contenir le produit de contraste dans l’utérus. Et grâce à l’émission des rayons X, nous pouvons suivre l’évolution de la migration du contrastant.
Si tout va bien, on va visualiser assez rapidement les trompes utérine. Dans le cas contraire, on va essayer de forcer le passage du produit afin de déboucher au passage les trompes. Si cela ne fonctionne pas, le diagnostique est une imperméabilité des trompes (rien ne passe).
En effet si le produit ne passe pas forcément les vaillants combattants ne pourront pas rivaliser dans un combat de coq pour conter fleurette à la jouvencelle d’ovule.
Mais encore
Dans bon nombre de cas, après cette examen les femmes tombent plus facilement enceinte. Mais pourquoi en arriver jusque là ?
Lors des interrogatoires, je constate que les femmes, quelque soit leur âge recherche une fécondité d’un peu plus d’un an. Qu’elles ont des fibromes par ci par là, un peu d’Endométriose.
Et pour couronner le tout les vaillants combattant de monsieur n’ont pas été si vaillant lors du spermogramme (analyse des caractéristiques des spermatozoïdes)… alors que c’est seulement la seule chose qu’on leur demandent ! Tout de même.
Quelque soit les causes, je me rends compte que bientôt cette examen deviendra une routine pour chaque femme. Certains gynécologues prescrivent très tôt dans le bilan de fertilité cette examen avant même une échographie pelvienne.
Combattre l’infertilité n’est pas une chose facile. L’appareil reproducteur de la femme ne l’appartient plus. En effet, entre les échos de comptage folliculaire à tout va, les nombreux examens gynécologique, l’hystérosalpingographie (même 2 fois), les prises d’hormones ,etc, on pourrait presque avoir envie d’abandonner, même si on rêve depuis longtemps d’avoir junior.
De plus , il y aussi le poids de la société qui pèse sur la femme : ” Vous attendez quoi pour avoir un enfant ? “. En plus si cela sort de la bouche de belle maman, catastrophe.
Donc il est temps de lâcher un peu prise sur l’appareil reproducteur d’une femme, ou d’un couple. Pour commencer, cela ne nous regarde pas et de plus on ne sait pas ce qu’ils traversent. En effet c’est seulement ils ou elle ou elles (nous sommes en 2019) qui décidera d’ouvrir ou pas la fabrique magique à bébé.
Je suis d’accord sur le fait que quand l’age monte la question de bebe revient forcément et parfois je ss a deux doigts de repondre que moi même je ne sais pas si je ss capable de faire un goss alors de ne pas me poser la question (et avec l’accent antillais) lol blague a part etant aussi atteinte d’endometriose effectivement c est deja assez de stresse de questionnement ou de frustration..j’aimerais bien ne pas faire partie du quotat d’hystero.. Lol article intéressant.
En effet, le parcours de la femme pour être enceinte est vraiment stressant. Entre l’hystéro, les échos à J2 J5 et compagnie franchement y’en a qui ont en marre mais elles n’ont pas le choix. Et quand ton conjoint te dit c’était pas évident de mettre mon sperme dans un pot, je pense que j’aurai eu une envie de meurtre comme la plupart d’entre nous…