Le plaisir sexuel dans tous ses états
Au commencement lors de la création de notre monde, Dieu créa Adam et Ève, le premier couple de l’humanité (pour les religions judéo-chrétiennes). Mais le diable fit son entrée dans le jardin d’Eden, et tenta Ève de manger le fruit interdit.
Suite à cette transgression d’interdiction du Tout Puissant, le couple fut banni du jardin d’Eden. Et malheureusement, le sexe féminin fut condamné à porter le péché de luxure.
La femme fut jugée comme le sexe faible face à la tentation. Cette condition s’intensifia au fil du temps avant même l’avènement du christianisme. Le sexe féminin ainsi que son plaisir fut régit et conditionné pendant des siècles par le sexe masculin et la religion.
Au fil des siècles, l’Église réglementera la vie sexuel des couples. En effet, l’acte sexuel ne sert qu’à la reproduction, le plaisir, l’orgasme sont des pêchés. La femme qui prenait du plaisir pendant l’ébat sexuel pouvait être facilement assimilé à une catin. Tandis que l’homme devait faire preuve de modération face à son appétit sexuel. Car l’éjaculation de la semence de l’homme est associé à l’orgasme.
De ce fait, l’homme devait faire preuve de piété, d’abstinence à certaine période. Egalement de modération pour contrôler son désir sexuel. En effet, selon l’église : “ Celui qui aime sa femme d’un trop violent désir est un adultère”.
La sexualité brimée
La femme devait faire preuve de frigidité et de piété face aux ébats sexuels. Le seul but de l’acte sexuel était la fécondité et rien d’autre. En effet, la destinée de la femme était d’être mère et une épouse dévote. Cette doctrine persistera jusqu’au XIXème siècle, en attendant l’orgasme était considéré comme une dépense d’énergie inutile.
Il fallait limiter au strict nécessaire cette dépense inutile. La médecine antique, dérivée de celle d’Hippocrate, argumentait que l’homme devait dominer son désir et l’imposer à la femme. L’homme était assimilé aux éléments chauds (le feu, le sec, l’activité). Tandis que la femme aux éléments froid (passivité, l’eau, humide).
Au moyen âge, il existait des interdictions concernant les rapports conjugaux. En effet, les époux doivent chaque semaine s’abstenir le dimanche (jour du Seigneur), ainsi que le vendredi (jour de la mort de Jésus). L’abstinence était prônée également pendant 3 grandes période : 40 jours avant Noël, Pâques et la Pentecôte. Et bien évidemment pendant les règles et la grossesse de la femme.
A partir du XIIIe siècle, on assiste à l’avènement de la doctrine d’Aristote. Selon lui, le plaisir est un sentiment subjectif lié à l’accomplissement d’un acte. Ne constituant pas un acte par lui même, il ne peut être jugé sur le plan moral.
Plusieurs universitaires et philosophes, notamment l’universitaire Martin Le Maistre avance que toutes les unions entre époux qui n’ont pas pour but de procréer, ne violent pas la chasteté conjugale lorsqu’elles ont lieu pour remplir le devoir conjugal, éviter la fornication, chercher la santé corporelle et acquérir une tranquillité d’esprit.
Le début de la sexualité moderne
Il n y a pas si longtemps, l’adultère, la prostitution et la fornication étaient passible de pertes des biens, statut social et même d’exécution. Les populations vivaient dans un univers où le sexe était source de peur et d’effroi.
Mais à partir du XVIII ème siècle, la vision du sexe commença à changer en Europe de l’Ouest. Progressivement, les relations sexuelles consenties relevaient de la sphère privée. Mais seulement les classes aisées de la société pouvaient jouir aux joies de la liberté. Cette toute nouvelle liberté était malheureusement réservée qu’aux hommes.
Nous assistons à un changement de la conception du “sexe faible”. En effet depuis longtemps, la femme était considérée comme “sexe faible” incapable de contrôler ses passions. La gente féminine entraînait les hommes dans le péché, les prostitués étaient considérées comme des femmes perverses.
Mais à partir du XVIII e siècle, ce sont les hommes qui sont considérés comme avide de débauche et de plaisir incontrôlable. Tandis que la femme est devenue une victime, et que ce sont les hommes qui peuvent la détourner du droit chemin. Et la prostitué est devenue une victime qu’il faut sauver des griffes de la lubricité masculine.
Dès les année 50, les romans sulfureux font leur apparition, ainsi que le cinéma érotique. La pratique de l’amour libre commence à émerger dans la conscience des populations occidentales.
Puis à partir des années 60, nous assistons à une révolution historique de la sexualité. Les penseurs arguent que les pulsions sexuelles sont le moteur de l’émancipation humaine, les féministes dénoncent l’asymétrie des rapports de sexe etc. Néanmoins , le libertinage était déjà connu à partir du XXe siècle dans le monde occidentale, mais était réservé à des petit groupe marginaux.
Mais c’est les années 70, qui vont profondément changer le statut de la femme qui a été depuis la nuit des temps brimée. Grâce à la naissance de la contraception, le sexe n’était plus assimilé à la fécondité. Une femme pouvait prendre du plaisir sexuel sans pour autant rechercher une grossesse. On assiste à une augmentation des divorces et la généralisation de la cohabitation avant le mariage qui était avant largement réprouvé par la société.
Révolution ou illusion
En quelques années, la conception de la liberté sexuelle s’est généralisée mais surtout pour la femme. Au 21 ème siècle, la femme est libre d’avoir plusieurs partenaires sexuels, d’enfanter sans être mariée et d’avoir du plaisir sexuel autant qu’elle le voudra grâce au cunnilingus et la sodomie. Le sexe est devenu également une industrie grâce à la pornographie et la prostitution.
Néanmoins, malgré l’évolution des mœurs, certaines personnes continuent à penser que le sexe féminin n’a pas droit aux mêmes libertés que l’homme dans l’univers du plaisir charnel. Certains auteurs dénoncent également une illusion de la libération des femmes.
En effet, selon eux les femmes croyant se libérer, elles n’auraient fait que s’ajuster une fois de plus aux désirs des hommes : lolitas de plus en plus jeunes, encouragement aux produits cosmétiques, opérations de chirurgies esthétiques. Afin de réponde de plus en plus aux critères des hommes et d’être considérée comme une femme moderne et sexy.
Il est vrai qu’actuellement dans certains domaines professionnels, il est recommandé à la femme de se maquiller et de porter des talons. Bon nombre de femmes ont été licenciées pour refus de port de talons hauts ou de rouge à lèvre….
Sommes nous victime de la loi du talon et du cosmétique?
Quelque soit l’opinion public, en tant que femme je suis heureuse de vivre dans le 21 ème siècle. J’espère que les années à venir vont continuer à faire progresser les droits du sexe féminin et réduire l’écart entre l’égalité homme et femme qui passe forcément dans le domaine sexuel.
Source:
Le sexe d’hier à aujourd’hui de Nicolas Journet
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