Ravèt épi zandoli : on rimèd pou guéri
Les pratiques ancestrales furent diabolisées sous le joug des côlons et du Vatican. Alors que nos aïeuls détenaient un grand savoir millénaire qui pouvait aisément rivaliser et même supplanter la science européenne de cette époque.
De ce fait, il est temps de mettre nos préjugés de côté et de se réconcilier avec notre héritage.
Il existe de nombreux “remèdes” préconisés par la tradition locale qui prétendent guérir, comme par exemple celui qui consiste à faire boire à un asthmatique du lait chaud dans lequel on a fait tremper un petit lézard zandoli tout vivant.
En Afrique, on traite l’eczema en frottant un caméléon vivant sur le corps. A défaut de caméléon aux Antilles (peu nombreux), peut on le faire avec un iguane?
Il fut une époque les amérindiens utilisaient les lézards comme remède anti-cancéreux:
La méthode employée par les Indiens :
Le lézard du Guatemala, Histoire d’un remède anti-cancéreux au XVIIIe siècle par Daniel Droixhe
« Cette méthode est bien simple ; mais elle est aussi très désagréable : elle
consiste à couper la tête et la queue du reptile, à en ôter les entrailles, à le
dépouiller de sa peau, à le mâcher et l’avaler tout de suite, tout cru et encore chaud, de manière qu’il conserve même un reste de vie. On en mange un tous les jours : un suffit quelquefois, et lorsqu’il est insuffisant, on va jusqu’à trois.
On peut imiter cette méthode d’une manière moins désagréable et avec un égal succès : on coupe la tête et la queue du reptile, on enlève ses entrailles, on le dépouille de sa peau, on hache sa chair et ses os, et on fait des pilules qu’on enveloppe avec du pain à chanter [c’est-à-dire sans levain] ; chaque lagartija peut faire deux pilules un peu plus petites qu’une balle de fusil. »
Il faudrait vraiment se pencher sur les vertus des reptiles…
Ou bien encore, pour débarrasser la marmaille des parasites intestinaux, ascaris, oxyures et autres vers solitaires, leur donner à manger un rat des champs qu’on aura fait revenir à la poêle dans de l’huile….
Notre pensée rationnelle nous pousse à hausser les épaules et à considérer qu’il ne s’agit là que de charlatanisme. Voici, cependant une histoire qui risque de nous faire changer d’avis.
Remède ou quimbois
Témoignage d’un jeune homme de Basse-Terre:
Mon père, quand il était enfant, s’était blessé au pied en marchant pieds nus sur un tesson de bouteille. La blessure était vilaine, le pied avait gonflé, avait une inquiétante couleur lie-de-vin, la fièvre le faisait délirer.
Il n’y avait ni médecin, ni pharmacie à Marie-Galante en ce temps-là; ma grand-mère demanda aux autres enfants de lui apporter des ravets.Elle les écrasa pour faire une sorte d’emplâtre qu’elle posa sur la plaie avant de bander le pied. Le lendemain elle renouvela son pansement, deux jours plus tard mon père n’avait plus de fièvre et la plaie n’a pas tardé à guérir
Les cafards pourraient être les antibiotiques de demain
Dans le magazine le Monde:
Les cafards, insectes à jamais associés aux immondices, pourraient contribuer à de nouveaux traitements contre les bactéries résistantes, selon une étude publiée lundi 6 septembre par des chercheurs britanniques qui ont découvert des substances aux propriétés antibiotiques inattendues chez ces insectes.
Une équipe de l’Université de Nottingham a identifié jusqu’à neuf molécules différentes dans les cerveaux et les tissus nerveux de cafards et de sauterelles. Des substances toxiques pour les bactéries et qui pourraient déboucher sur des traitements pour certaines infections fréquemment résistantes aux antibiotiques communs.
Selon ces chercheurs, ces tissus sont ainsi capables de tuer plus de 90 % de staphylocoques dorés résistants à la méticilline (SARM) et d’Eschirichia coli (E. coli), sans endommager les cellules humaines. Ils sont actuellement en train d’étudier les propriétés spécifiques des substances découvertes dans leur laboratoire.
Pour Simon Lee, de l’école de médecine et de science vétérinaire de l’université britannique, cette découverte était prévisible.
“Les insectes vivent souvent dans de très mauvaises conditions sanitaires et d’hygiène, dans des environnements où ils sont exposés à un grand nombre de bactéries différentes. Il est donc logique qu’ils aient développé des moyens de se protéger contre les micro-organismes”, estime-t-il.
Nous espérons que ces molécules pourront aboutir à des traitements contre les infections par l’E. Coli et le SARM qui deviennent de plus en plus résistants aux médicaments actuels”, explique M. Lee. “En outre, ces nouveaux antibiotiques pourraient constituer une alternative aux traitements déjà disponibles, qui peuvent être efficaces mais ont des effets secondaires indésirables importants”, ajoute le chercheur.
Sur quoi se basent les guérisseurs pour proposer ces soins étranges? S’agit-il de traces fossiles d’une science (occulte) venue d’Afrique et en grande partie perdue aujourd’hui, ou bien d’intuitions d’origine mystérieuse?
Quand Hector Poulet interrogea certains guérisseurs, souvent ils disent que ces remèdes leur étaient donnés pendant leur sommeil, en rêve. Et quand il s’agissait de plantes, celui qui leur faisait la révélation, le plus souvent un parent décédé qui lui-même avait soigné les gens en son temps, leur donnait les indications sur le lieu exact où trouver la plante en question et sur la posologie.
Ainsi lorsqu’en songe on vous disait “une main de feuilles”, il fallait savoir qu’il ne s’agissait pas d’une poignée de feuilles mais de cinq feuilles. Ce serait donc en rêvant qu’ils auraient connaissances des remèdes qu’ils proposent….
J’espère qu’un jour nos chercheurs africains prouveront les vertus des animaux sur certaines pathologies afin de prouver une bonne fois pour toute que les anciens étaient loin d’être incultes. Bien au contraire….
Les Anciens regardaient vers le passé pour aller de l’avant. Ils se fiaient non pas à ce qu’ils voyaient mais à ce que leurs pères avaient vu.
Chigozi Obioma
Ils estimaient que tout ce qu’il fallait savoir de l’Univers avait été découvert depuis longtemps. A leurs yeux c’était l’arrogance suprême de prétendre que tous ceux qui avaient vécu auparavant avaient été légers ou négligents.
Protection contre toute arme tranchante
Afin d’éviter une septicémie suite à une blessure par une arme tranchante, vous pouvez suive ce procédé pour être invulnérable à toute coupure. Un héritage de la médecine traditionnelle africaine:
-A l’aide d’un caillou rond très dur, donner de petits coups sur une meule à moudre. Recueillir la poussière qu’on obtient. Ainsi mélanger cette poussière d’une certaine quantité d’excrément de caïman et de feuilles pilées pilées de saboun maharba (haoussa).
Pétrir le tout de beurre végétal, s’enduire le corps et se rendre invulnérable à tout instrument tranchant, en particulier le couteau.
Ou plus simplement faire un bain:
-Faire un bain (trois fous suffisent) dans une infusion des feuilles de congokôba (Strophantus sarmentosus).
-Ou s’enduire de temps en temps le corps d’une mixure pâteuse composé des tiges pilées de bassa-nté (Centaurea) et du beurre végétal.
Sources:
-Kenbwa an Gwada, le tout-monde magico-religieux créole d’Hector Poulet
-Médecine et Magie africaines de Dominique Traoré
Bonjour,
Avez-vous aussi les solutions de la médecine traditionnelle en soins gastriques notamment problème de foie.?