Tropiques Toxiques : le scandale du chlordécone
Jessica Oublié – Nicola Gobbi
Kathrine Avraam-Vinciane Lebrun
Bande dessinée-documentaire
Parution en 2020
“La banane. L’un des principaux fleurons de l’économie des Antilles françaises.
Afin d’en assurer le rendement, un pesticide- le chlordécone- a été utilisé très largement entre 1973 et 1993.
Aujourd’hui, en Guadeloupe et à la Martinique, les terres sont contaminées pour des centaines d’années et la molécule est présente dans le corps des 800 000 personnes qui y vivent.
Scandale environnemental? sanitaire? d’Etat? Les dévats sur cette molécule passionnent et opposent régulièrement politiques, producteurs de bananes, chercheurs, avocats et acteurs de la société civile.
Si la question de la responsabilité doit encore être tranchée devant les tribunaux, les Antillais doivent, eux, résoudre une question tout aussi essentielle: comment vivre dans un environnement à jamais pollué?”
Mon avis
Depuis près de vingt ans, le chlordécone fait l’objet de nombreuses plaintes pour empoisonnement, mise en danger de la vie d’autrui et administration de substance nuisible. Et bien que la responsabilité de l’Etat soit reconnue et engagée, les perspectives d’un procès au civil ou au pénal semblent quasi inexistantes. Alors en attendant que justice soit rendue, cet ouvrage rassemble quelques-unes des voix des acteurs historiques et contemporains qui ont dénoncé ou contribué à révéler le scandale du chlordécone.
Ce reportage graphique permet de mieux comprendre et surtout pourquoi la Guadeloupe et la Martinique sont aujourd’hui contaminées par ce pesticide. C’est le résultat de deux longues années de recherches au cours desquelles 136 personnes ont été interviewées aux Antilles, dans l’Hexagone, en Belgique et aux Etats-Unis afin de nous dévoiler les origines de ce crime d’Etat.
En effet un crime d’Etat avec principe de précaution bafoué, enfouissement illicites, et surtout dix-sept années d’archives volatilisées par quimboiserie qui auraient permis de savoir de qui était composé le cénacle d’experts, qui siégeaient à ces commissions, leurs liens avec le milieu industriel et l’état de leur connaissance quand ils ont autorisé ce poison. Mais dans l’histoire de l’utilisation du chlordécone aux Antilles française, les secrets semblent être les temples d’autres secrets plus effroyable.
Autrement dit, les services de santé de Martinique aurait été informés de la pollution des eaux de consommation non pas en 1999 mais dès 1991. Pourtant, les premières mesures pour protéger la populations n’on été prises qu’au début des années 2000.
Entant qu’antillais, nous devons tous prendre connaissance de cette politique coloniale qui détruit notre santé et l’environnement de nos îles. De ce fait, je vous invite vivement à lire cet ouvrage pour poursuivre notre grande lutte.
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